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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 16:16


En novembre dernier, Rajagopal P.V. Président du mouvement Ekta Parishad

était présent à Pessac à l’occasion du  DSCF2073.JPG24è Festival international

du film d’Histoire de Pessac ayant pour thème L’INDE et LA CHINE, LES GÉANTS DE L’ASIE

 

Une des séances organisées par le Collectif SSI de Pessac était consacrée à l’activité d’Ekta Parishad (née en 1991, mais les organisations qui la composent travaillent avec les communautés rurales indiennes depuis les années 1970).

 

Rajagopal rappelait quelques chiffres éloquents :

  • La population de l’Inde est aujourd’hui de 1,2 milliard.
  • 31% sont des urbains (377 millions dont 100 millions dans bidonvilles)
  • 830 millions sont dans le monde rural.
  • Aujourd’hui il y a encore 6 millions d’esclaves.
  • Plus de 40% de la population indienne est particulièrement marginalisée : 8% vivent dans les forêts, 20% sont des dalits (intouchables) sans terre, 11% nomades et 2% de pêcheur.

 

Un des modes d’action le plus visible est l’organisation de marches non-violentes pour exiger l’application des droits fondamentaux.

En 2007 c’était la marche Janadesh ; en 2012 c’était Jansatyagraha.

La mobilisation de ces milliers de marcheurs est le fruit de formations dans les villages.

 

Rajagopal résumait ainsi la méthode d’action employée :

  • Former la jeunesse à la non-violence.
  • Sortir de son karma (destin)
  • Retourner dans son village ; on est alors confronté à un milieu hostile : les pouvoirs locaux, les grands propriétaires….

Trois points importants à retenir :

  1. Il s’agit de convertir la colère en action positive / Savoir que le conflit est inévitable
  2. Savoir transformer les difficultés en opportunités- possibilité ; par ex les « marcheurs » ont l’habitude de marcher (chercher de l’eau, du bois), ont l’habitude de la faim (donc 1 repas par jour c’est possible), de travailler sous le soleil.
  3. C’est le POUVOIR des gens, pas les ressources, qui organise les marches

Il s’agit fondamentalement de développer l’empowerment

(en français cela pourrait se traduire par capacitation, développer ses capacités d’agir, d’analyser…)

 

Rajagopal soulignait que l’empowerment est un long processus :

  • Au niveau local, les personnes décident de sortir de la pauvreté
  • Parvenir à convaincre les paysans de ne pas vendre leurs terres, leurs ressources (aux accapareurs de terre)
  • Se mettre en mouvement, capacité de bouger
  • Tout seul on ne peut rien. Nécessité de passer de l’individu au groupe.
  • Solidarité internationale : pas seulement ma pauvreté, mais faire le lien avec ce qui se passe ailleurs dans le monde où sévissent les mêmes processus (au Brésil, en Colombie par ex.)

Lutter de façon non-violente. La violence est une arme extérieure (« je perds ma force si je perds mon arme ; mais mon arme intérieure personne ne pourra me la ravir »)

 

Si la marche Jansatyagraha de 2012 a permis un accord en 10 points à partir des revendications d’Ekat Parishad, la mise en œuvre sera longue et peut-être compromise.

Si c’était le cas, Rajagopal annonce une marche d’un million de personnes en 2020, avec le soutien d’organismes de la solidarité internationale.

 

A suivre donc.

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Published by peuples-solidaires - dans Ekta Parishad

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